Signes étranges à Jérusalem durant 40 ans avant la destruction du Temple!
Jésus avait prévenu: … il y aura des phénomènes terribles et de grands signes dans le ciel
(Luc.21 :11)
Peu de gens savent que la ville et le Temple de Jérusalem furent le théâtre d’une série de phénomènes étranges, à partir de l’an 30, principalement à l’occasion de chaque fête de Yom Kippour. Ces phénomènes hors du commun, qui ont débuté une quarantaine d’années avant la destruction du Temple en l’an 70 ap. J.-C, ont été observés par de nombreux Juifs ayant vécu à cette époque-là. Ensuite, ces signes ont été minutieusement consignés dans les deux versions du Talmud (de Jérusalem et de Babylone). Quoique le Talmud ne soit pas un livre inspiré par Dieu, il contient cependant des précisions historiques et des détails intéressants concernant les traditions juives par les rabbins dès le troisième siècle de notre ère.
Ils ont été aussi consigné par :
- l’historien juif, Flavius Josephe (37-100) dans son ouvrage « La guerre des juifs »
- Eusèbe de Césarée (265 – 339) dans son « Histoire Ecclésiastique »,
- Tacite (58-120) historien et sénateur romain dans son ouvrage Historiae (Histoires) en 109 apr.JC
- le Sepher Yosippon (histoire du peuple juif pendant la période du Second Temple (vie siècle av.JC – 70 apr.JC), composée en hébreu par un Juif d’Italie du sud vers le milieu du xe siècle.)
Si j’écris ce billet, c’est parce que ces événements sont autant d’indices révélant que Jésus aurait bien été crucifié en l’an 30 et que Dieu ne fait jamais rien sans prévenir les hommes.
Tous ces phénomènes, qui se sont déroulés pendant 40 ans jusqu’à la destruction du Temple, auraient dû alarmer la génération de l’époque sur l’imminence de la catastrophe de l’an 70 et lui faire prendre conscience que quelque chose avait fondamentalement changé sur le plan religieux depuis cette année 30.
Quels étaient ces signes étranges?
les gens pressés ou qui veulent une synthèse passez directement à la fin de ce billet au niveau des paroles en rouge.
Pour les autres, accrochez vos ceintures et profitez du voyage.
Concernant les premiers voici ce que rapporte le Talmud de Babylone :
Nos rabbins enseignaient : Au cours des quarante dernières années avant la destruction du Temple le tirage au sort ['Pour le Seigneur'] n’est pas venu dans la main droite, ni le ruban de couleur rouge n’est devenu blanc, et la lumière occidentale (de la Ménorah) n’a plus brillé et les portes du Hekel [du Temple] s’ouvraient d’elles-mêmes, jusqu’à ce que Rabban Yohanan Ben Zakkai les réprimanda, disant : Hekel, Hekel, pourquoi veux-tu nous alarmer ? Je sais que tu seras détruit, car Zacharie fils d’Ido avait déjà prophétisé à ton sujet (Zach. 11 : 1) : « dit au Temple : ‘Ouvrez vos portes, ô Liban, et que le feu dévore tes cèdres’ » (version Soncino, extrait de Yoma 39b. Passage similaire dans le Talmud de Jérusalem).
Ce passage du Talmud nous parle de quatre phénomènes inhabituels, dont les deux premiers qui avaient lieu à l’occasion de chaque fête des Expiations durant les quarante années qui précédèrent l’an 70. Les deux autres signes concernaient plus précisément le service quotidien du Temple.
Concernant Yom kippour, Lévitique 16 nous parle du Jour du Grand Pardon (Yom Kippour) qui est aussi le jour le plus saint du calendrier hébreu. A cette occasion, de nombreux Juifs venaient de tout le pays et de l’étranger à Jérusalem pour participer à la cérémonie qui était pour la circonstance grandiose et solennelle.
C’était, en effet, lors de cette fête que les péchés du peuple étaient pardonnés par le Seigneur grâce au rituel des sacrifices qui se déroulait au Temple de Jérusalem Ce chapitre nous présente une typologie et une terminologie pour le moins intrigantes. Les versets 7 et 8 ordonnent au Grand Prêtre de prendre 2 boucs puis de les tirer au sort afin de déterminer lequel serait offert en sacrifice à l’Éternel et lequel était pour Azazel. L’un des boucs était « pour Yahweh » et devait lui être offert en sacrifice pour le péché du peuple. Son sang devait être aspergé sur le propitiatoire.
L’autre bouc était « pour Azazel ». Après que le premier bouc soit sacrifié, le Grand Prêtre avait l’instruction de poser ses deux mains sur ce bouc émissaire, vivant, et de confesser le péché des Israélites et ainsi le « mettre sur la tête du bouc ». Il était ensuite conduit dans le désert sous la responsabilité d’un homme qui était désigné pour accomplir cette tâche. C’est ainsi que les Écritures décrivent ce rituel.
Les deux premiers signes concernent ce passage sur les deux boucs.
1er signe – Le tirage au sort
On apportait au Grand Prêtre deux boucs identiques qu’il devait tirer au sort pour désigner lequel était « pour le Seigneur » et lequel était « pour Azazel ».
Le Grand prêtre plongeait alors ses deux mains dans une boîte pour en retirer les deux lots représentant les deux boucs. Soit le lot « pour le Seigneur » et celui « pour Azazel ». Quand le lot « pour le Seigneur » (représenté à un certain moment par une pierre blanche) venait dans la main droite, c’était un bon présage, mais si ce lot arrivait dans la main gauche, c’était un mauvais signe.
Avant cette année 30, cette loterie était aléatoire (la pierre blanche tombait aussi bien dans la main droite que dans la gauche). Mais durant les quarante années qui précédèrent la destruction du Temple, la cérémonie ne s’est plus passée comme auparavant. Chaque fois que le Grand prêtre effectuait le tirage au sort pour départager les boucs, il sortait la pierre noire hors de la boîte dans la main droite. C’est arrivé chaque année lors de la fête, depuis l’an 30 jusqu’à la disparition du Temple en 70 !
Les Juifs ont remarqué ce phénomène qu’ils ont interprété comme étant de mauvais augure. En effet, c’était le fait de voir arriver la pierre blanche dans la main droite du Grand prêtre qui était considéré comme un bon signe et non l’inverse.
2ème signe – Le ruban de couleur rouge ne devenait pas blanc
La littérature rabbinique, la Mishnah en particulier (Yoma 39a) – ajoute certains détails. Le Grand Prêtre attachait ensuite un fil de laine écarlate à la tête du bouc « pour Azazel » et un ruban autour du cou du bouc « pour l’éternel ». il posait ensuite ses deux mains dessus, confessait ses péchés, ceux de sa famille et ceux d’Israël, puis demandait à ce qu’ils soient pardonnés. Un homme devait conduire le bouc jusqu’à une falaise dans le désert et l’y précipiter (Yoma vi. 1-8). Il existe encore aujourd’hui, dans le désert de Judée, un lieu que l’on appelle le « Mont Azazel » où ce terrible rituel est supposé s’être produit.
Mais comment se fait-il que Lévitique 16 ordonne seulement de laisser le bouc émissaire dans le désert et ne mentionne rien au sujet de cette pratique barbare consistant à pousser le bouc du haut d’une falaise? Un jour, le bouc émissaire est revenu du désert – où il avait été laissé – et il est entré à Jérusalem, ce qui a été considéré comme un signe terrible de malédiction. C’est à partir de ce moment-là qu’ils adoptèrent cette méthode consistant à jeter le bouc du haut de la falaise, qui respectait tout de même l’instruction biblique de Lévitique 16 de le « laisser au désert », sauf qu’il ne pourrait plus jamais en revenir.
On attachait aussi un ruban rouge sur la porte du Temple. Quand le bouc pour azazel avait été précipité, Au bout d’un certain temps ce morceau de tissu devenait blanc, ou il restait parfois rouge, ce qui n’était pas un bon présage. Ésaïe 1 : 18 faisait symboliquement référence à ce fil de laine écarlate. Un signe surnaturel attestant que le péché du peuple avait été ôté.
3ème signe – La lumière occidentale n’a plus brillé
La lampe à sept branches (Ménorah) se trouvait dans le lieu saint sur le côté sud (Ex. 25 : 31-40 et 26 : 35). On appelait la lampe du milieu La lumière occidentale, le « ner ma’aravi », elle avait une particularité. Alors qu’on mettait dans les sept lampes la même quantité d’huile, les six qui se trouvaient de part et d’autre de la lumière centrale ne brûlaient que du soir au matin. La septième, celle du milieu, continuait de brûler jusqu’au soir. (C’est en souvenir de cette lumière constamment allumée que, dans toutes les synagogues, brûle, un « ner tamid », une lumière éternelle, qui ne s’éteint jamais).
Le « ner ma’aravi » du Temple était donc, avec les six autres, allumé et entretenu par les cohanim (les prêtres).
Au cours du service quotidien dans le Sanctuaire, toutes les mèches de la lampe étaient rallumées le soir avec la flamme de la branche centrale. Cette mèche centrale appelée « la flamme occidentale » était la plus importante des sept, puisque c’est avec cette mèche qu’on rallumait les autres flammes éteintes (Ex. 27 : 21). Elle devait donc rester toujours allumée, même si parfois il arrivait qu’elle s’éteigne par accident.
Mais de nouveau, au cours des quarante années qui précédèrent la disparition du Temple, la « flamme occidentale » s’éteignit d’elle-même durant la nuit, malgré le soin particulier apporté par les lévites pour que cette flamme reste constamment allumée (on y mettait plus d’huile et elle était mieux surveillée).
Si on ne connaît pas la cause de ce phénomène mystérieux, on peut néanmoins en deviner la raison : il était manifeste que la présence de Dieu avait quitté le lieu saint et que ce signe, comme tous les autres d’ailleurs, aurait dû alerter le Grand prêtre et lui indiquer que quelque chose avait changé depuis l’apparition de ces phénomènes dès l’an 30.
Ces signes étaient d’autant plus funestes que des phénomènes inverses (et donc de bon présage) se sont passés lors de la prêtrise d’un certain Simon le Juste qui fut Grand prêtre au 3e siècle avant notre ère :
Nos rabbins enseignaient : Pendant les quarante ans du ministère de Simon le Juste, le lot ['Pour le Seigneur'] est toujours venu dans la main droite. Puis après son ministère, il est venu tantôt dans la main droite, tantôt dans la main gauche. Et [pendant ce même temps] le tissu de couleur pourpre devenait blanc. Mais après, il est devenu parfois blanc ou pas. Pendant ces quarante ans également, la flamme occidentale restait allumée, puis après, elle restait allumée ou s’éteignait. » (Talmud, version Soncino, extrait de Yoma 39a).
Autre fait rapporté par le Talmud
Le Sanhédrin a changé de place
Un autre événement rapporté par le Talmud s’est aussi déroulé à partir de l’an 30. Il concernait le lieu où siégeait le Sanhédrin (6).
Avant cette année 30, le Sanhédrin tenait habituellement ses audiences et ses délibérations dans un local attenant au Temple qu’on appelait « la Chambre des Pierres Taillées ». Or, dès cette année-là (en 30), le Sanhédrin a décidé de quitter ce lieu superbe pour siéger dans un local moins prestigieux situé en dehors du Temple :
« Quarante ans avant la destruction du Temple, le Sanhédrin quitta (le local de la « Chambre des Pierres Taillées ») pour siéger dans la salle du commerce (le « Hanuth »). (Talmud de Babylone, version Soncino, extrait de Shabbat 15a).
« Quarante ans avant que le Temple ne soit détruit, le Sanhédrin l’avait abandonné [le Temple] pour tenir ses séances dans le « Hanuth » (Talmud de Babylone, version Soncino, extrait de Abodah Zara 8b).
Pourquoi un tel changement de lieu de réunion et quelle en était la raison ?
Cette fois, c’est dans la Bible que nous allons découvrir un indice inattendu, pour expliquer ce changement de lieu, ainsi que pour l’explication du rideau du Temple qui se déchira.
«A ce moment, le rideau suspendu dans le Temple se déchira depuis le haut jusqu’en bas. La terre trembla, les rochers se fendirent,» (Matt. 27 : 51).
Matthieu affirme qu’il y eut un tremblement de terre au moment de la mort de Jésus. Il est donc tout à fait possible que le Temple ait subi quelques dommages suite à ce séisme et que le local où se réunissait le Sanhédrin soit devenu de ce fait hors d’usage.
L’épisode du voile déchiré qui fut également un signe significatif, n’a pas été repris dans le Talmud en raison, probablement, du lien de proximité trop évident avec la mort du Messie, car certains chefs religieux avaient voulu «étouffer l’affaire » à tout prix (Matt. 28 : 11-15).
Une foule d’autres signes surnaturels
Flavius Joseph – guerre des juifs Livre 6, Chapitre 5, paragraphe 3
Ces trompeurs, ces gens qui se prétendaient envoyés de Dieu abusaient ainsi le misérable peuple, qui n’accordait ni attention ni créance aux clairs présages annonçant la désolation déjà menaçante : comme si la foudre fût tombée sur eux, comme s’ils n’avaient ni des yeux ni une âme, ces gens ne surent pas entendre les avertissements de Dieu. Ce fut d’abord quand apparut au-dessus de la ville un astre semblable à une épée, une comète qui persista pendant une année. Avant la révolte et la prise d’armes, le peuple s’était rassemblé pour la fête des azymes, le 8e jour du mois de Xanthicos, Quand, à la neuvième heure de la nuit, une lumière éclaira l’autel et le Temple, assez brillante pour faire croire que c’était le jour, et ce phénomène dura une demi-heure. Les ignorants y virent un bon signe, mais les interprètes des choses saintes jugèrent qu’il annonçait les événements survenus bientôt après.
Dans la même fête, une vache amenée par quelqu’un pour le sacrifice mit bas un agneau dans la cour du Temple, et l’on vit la porte du Temple intérieur, tournée vers l’Orient, – bien qu’elle fût en airain et si massive que vingt hommes ne la fermaient pas sans effort au crépuscule, qu’elle fût fixée par des verrous munis de chaînes de fer et par des barres qui s’enfonçaient très profondément dans le seuil formé d’une seule pierre, s’ouvrir d’elle-même à la sixième heure de la nuit. Les gardiens du Temple coururent annoncer cette nouvelle au capitaine, qui monta au Temple et fit fermer la porte à grand peine. Ce présage aussi parut encore très favorable aux ignorants : ils disaient que Dieu leur avait ouvert la porte du bonheur mais les gens instruits pensaient que la sécurité du Temple s’abolissait d’elle-même, que la porte s’ouvrait et s’offrait aux ennemis. Ils estimaient entre eux que c’était le signe visible de la ruine.
Peu de jours après la fête, le vingt-et-un du mois d’Artemisios, on vit une apparition surhumaine, dépassant toute créance.
Ce que je vais raconter paraîtrait même une fable, si des témoins ne m’en avaient informé : du reste, les malheurs qui survinrent ensuite n’ont que trop répondu à ces présages. On vit donc dans tout le pays, avant le coucher du soleil, des chars et des bataillons armés répandus dans les airs, s’élançant à travers les nuages et entourant les villes. En outre, à la fête dite de la Pentecôte, les prêtres qui, suivant leur coutume, étaient entrés la nuit dans le Temple intérieur pour le service du culte, dirent qu’ils avaient perçu une secousse et du bruit, et entendu ensuite ces mots comme proférés par plusieurs voix : « Nous partons d’ici. »
Mais voici de tous ces présages le plus terrible : un certain Jésus, fils d’Ananias, de condition humble et habitant la campagne, se rendit, quatre ans avant la guerre, quand la ville jouissait d’une paix et d’une prospérité très grandes, à la fête où il est d’usage que tous dressent des tentes en l’honneur de Dieu, et se mit soudain à crier dans le Temple: «Voix de l’Orient, voix de l’Occident, voix des quatre vents, voix contre Jérusalem et contre le Temple, voix contre les nouveaux époux et les nouvelles épouses, voix contre tout le peuple!» Et il marchait, criant jour et nuit ces paroles, dans toutes les rues. Quelques citoyens notables, irrités de ces dires de mauvais augure, saisirent l’homme, le maltraitèrent et le rouèrent de coups. Mais lui, sans un mot de défense, sans une prière adressée à ceux qui le frappaient, continuait à jeter les mêmes cris qu’auparavant. Les magistrats, croyant avec raison, que l’agitation de cet homme avait quelque chose de surnaturel, le menèrent devant le gouverneur romain. Là, déchiré à coups de fouet jusqu’aux os, il ne supplia pas, il ne pleura pas mais il répondait à chaque coup, en donnant à sa voix l’inflexion la plus lamentable qu’il pouvait : « Malheur à Jérusalem ! » Le gouverneur Albinus lui demanda qui il était, d’où il venait, pourquoi il prononçait ces paroles ; l’homme ne fit absolument aucune réponse, mais il ne cessa pas de réitérer cette lamentation sur la ville, tant qu’enfin Albinus, le jugeant fou, le mit en liberté. Jusqu’au début de la guerre, il n’entretint de rapport avec aucun de ses concitoyens ; on ne le vit jamais parler à aucun d’eux, mais tous les jours, comme une prière apprise, il répétait sa plainte : « Malheur à Jérusalem ! » Il ne maudissait pas ceux qui le frappaient quotidiennement, il ne remerciait pas ceux qui lui donnaient quelque nourriture. Sa seule réponse à tous était ce présage funeste. C’était surtout lors des fêtes qu’il criait ainsi. Durant sept ans et cinq mois, il persévéra dans son dire, et sa voix n’éprouvait ni faiblesse ni fatigue ; enfin, pendant le siège, voyant se vérifier son présage, il se tut. Car tandis que, faisant le tour du rempart, il criait d’une voix aiguë : « Malheur encore à la ville, au peuple et au Temple », il ajouta à la fin : « Malheur à moi-même », et aussitôt une pierre lancée par un onagre le frappa à mort. Il rendit l’âme en répétant les mêmes mots.
Tacite
Histoires livre 5 chapitre XIII
Il était survenu des prodiges dont cette nation, aussi ennemie de tout culte religieux qu’adonnée aux superstitions, aurait craint de conjurer la menace par des vœux ou des victimes expiatoires. On vit des bataillons s’entrechoquer dans les airs, des armes étinceler, et des feux, s’échappant des nues, éclairer soudainement le temple. Les portes du sanctuaire s’ouvrirent d’elles-mêmes, et une voix plus forte que la voix humaine annonça que les dieux en sortaient ; en même temps fut entendu un grand mouvement de départ.
Eusèbe
Histoire Ecclésiaistique Livre 3, Chap.8, Sections 1-6
« Les séducteurs égaraient alors ce malheureux peuple et le trompaient au sujet de Dieu, en sorte qu’il ne donnait point d’attention, et ne croyait pas aux présages qui annonçaient si clairement la dévastation future. Ainsi que des gens étourdis par la foudre qui n’ont plus l’usage de leurs yeux ni de leur esprit, les Juifs n’attachaient aucune importance aux avertissements de Dieu.
Ce fut d’abord un astre qui parut sur la ville sous la forme d’un glaive et une comète qui resta suspendue pendant une année.
Ensuite, avant la défection et le soulèvement pour la guerre, au moment où le peuple était réuni pour la fête des azymes, le huit du mois Xantique, à la neuvième heure de la nuit, une telle lumière environna l’autel et le temple qu’on crut être en plein jour, et cela dura une demi-heure : les ignorants y virent un bon présage, mais les scribes comprirent tout de suite avant que les choses ne fussent arrivées.
Au temps de la même fête, une vache, amenée par le grand prêtre pour le sacrifice, mit bas un agneau au milieu du temple.
La porte orientale de l’intérieur du temple était d’airain et si lourde que vingt hommes avaient grand’ peine à la fermer le soir ; elle était close par des verrous en fer et munie de targettes très profondes : à la sixième heure de la nuit, on la-vit s’ouvrir d’elle- même.
Peu de jours après la fête, le vingt et unième du mois Artémisios, on vit le spectre d’un démon plus grand qu’on ne peut croire.
Ce que je dois raconter semblerait fabuleux, si le récit n’en était pris de témoins oculaires et si les maux qui suivirent n’avaient été dignes des présages eux-mêmes. Avant le coucher du soleil, on aperçut sur tout le pays des chars aériens et des phalanges armées qui s’élançaient des nuages et entouraient les villes.
Lors de la fête appelée Pentecôte, pendant la nuit, les prêtres venus au temple selon leur coutume, pour leur office, déclarèrent avoir entendu d’abord des bruits de pas, un tumulte, puis des voix nombreuses qui disaient : « Sortons d’ici. »
le Sepher Yosippon (histoire du peuple juif pendant la période du Second Temple (vie siècle av.JC- 70 apr.JC), composée en hébreu par un Juif d’Italie du sud vers le milieu du xe siècle.)
(A Medieval History of Ancient Israel) translated from the Hebrew by Steven B. Bowman. Excerpts from Chapter 87 « Burning of the Temple »
Durant une année, avant que Vespasien vienne, on a vu une grande étoile brillant comme des épées non dégainées sur le Temple.
Et à cette époque quand on a vu le signe c’était la fête de Paque et pendant cette nuit entière le Temple a été éclairé et illuminé durant toute la nuit comme la lumière du jour et ça été ainsi tous les sept jours de la Pâque juive. Tous les sages de Jérusalem savaient que c’était un signe malveillant, mais le reste du peuple ignorant a dit que c’était un signe bienveillant.
…Après qu’on est vu ceci on a vu haut au-dessus du Saint des Saints durant la nuit entière le contour du VISAGE D’UN HOMME, tel que sa beauté n’avait jamais été vu dans tout le pays et son apparence était TOUT À FAIT STUPÉFIANTE.
De plus, des chars de feu et des cavaliers ont été vu à cette époque, une grande force volant à travers le ciel près de la terre venant contre Jérusalem et tout la terre de Judas, tous des chevaux de feu et des cavaliers de feu.
Quand la fête de Shavu’oth est venu à cette époque, pendant la nuit les prêtres ont entendus dans le Temple quelque chose comme le son d’hommes allant et le son d’hommes marchant sans le temple puis une puissante et terrible voix a été entendue disant: « allons et quittons cette Maison ».
A noter, pour ce qui concerne les armées célestes vues de la ville, nous avons un précédent :
2 Maccabées 5 :1-4 Vers ce temps-là Antiochus préparait sa seconde attaque contre l’Egypte. Il arriva que dans toute la ville, pendant près de 40 jours, apparurent, courant dans les airs, des cavaliers, vêtus de robes brodées d’or, des troupes armées disposées en cohortes, des escadrons de cavalerie rangés en ordre de bataille, des attaques et des charges conduites de part et d’autre, des boucliers agités, des forêts de piques, des épées tirées hors du fourreau, des traits volants, un éclat fulgurant d’armures d’or et des cuirasses de tout modèle. Aussi tous priaient pour que cette apparition fût de bon augure.
Historiquement, ce ne fut pas d’un bon augure, cette apparition présageait un massacre à Jérusalem et un pillage du temple par Antiochus IV Epiphane.
Jésus avait prévenu: … il y aura des phénomènes terribles et de grands signes dans le ciel
(Luc.21 :11)
Peu de gens savent que la ville et le Temple de Jérusalem furent le théâtre d’une série de phénomènes étranges, à partir de l’an 30, principalement à l’occasion de chaque fête de Yom Kippour. Ces phénomènes hors du commun, qui ont débuté une quarantaine d’années avant la destruction du Temple en l’an 70 ap. J.-C, ont été observés par de nombreux Juifs ayant vécu à cette époque-là. Ensuite, ces signes ont été minutieusement consignés dans les deux versions du Talmud (de Jérusalem et de Babylone). Quoique le Talmud ne soit pas un livre inspiré par Dieu, il contient cependant des précisions historiques et des détails intéressants concernant les traditions juives par les rabbins dès le troisième siècle de notre ère.
Ils ont été aussi consigné par :
- l’historien juif, Flavius Josephe (37-100) dans son ouvrage « La guerre des juifs »
- Eusèbe de Césarée (265 – 339) dans son « Histoire Ecclésiastique »,
- Tacite (58-120) historien et sénateur romain dans son ouvrage Historiae (Histoires) en 109 apr.JC
- le Sepher Yosippon (histoire du peuple juif pendant la période du Second Temple (vie siècle av.JC – 70 apr.JC), composée en hébreu par un Juif d’Italie du sud vers le milieu du xe siècle.)
Si j’écris ce billet, c’est parce que ces événements sont autant d’indices révélant que Jésus aurait bien été crucifié en l’an 30 et que Dieu ne fait jamais rien sans prévenir les hommes.
Tous ces phénomènes, qui se sont déroulés pendant 40 ans jusqu’à la destruction du Temple, auraient dû alarmer la génération de l’époque sur l’imminence de la catastrophe de l’an 70 et lui faire prendre conscience que quelque chose avait fondamentalement changé sur le plan religieux depuis cette année 30.
Quels étaient ces signes étranges?
les gens pressés ou qui veulent une synthèse passez directement à la fin de ce billet au niveau des paroles en rouge.
Pour les autres, accrochez vos ceintures et profitez du voyage.
Concernant les premiers voici ce que rapporte le Talmud de Babylone :
Nos rabbins enseignaient : Au cours des quarante dernières années avant la destruction du Temple le tirage au sort ['Pour le Seigneur'] n’est pas venu dans la main droite, ni le ruban de couleur rouge n’est devenu blanc, et la lumière occidentale (de la Ménorah) n’a plus brillé et les portes du Hekel [du Temple] s’ouvraient d’elles-mêmes, jusqu’à ce que Rabban Yohanan Ben Zakkai les réprimanda, disant : Hekel, Hekel, pourquoi veux-tu nous alarmer ? Je sais que tu seras détruit, car Zacharie fils d’Ido avait déjà prophétisé à ton sujet (Zach. 11 : 1) : « dit au Temple : ‘Ouvrez vos portes, ô Liban, et que le feu dévore tes cèdres’ » (version Soncino, extrait de Yoma 39b. Passage similaire dans le Talmud de Jérusalem).
Ce passage du Talmud nous parle de quatre phénomènes inhabituels, dont les deux premiers qui avaient lieu à l’occasion de chaque fête des Expiations durant les quarante années qui précédèrent l’an 70. Les deux autres signes concernaient plus précisément le service quotidien du Temple.
Concernant Yom kippour, Lévitique 16 nous parle du Jour du Grand Pardon (Yom Kippour) qui est aussi le jour le plus saint du calendrier hébreu. A cette occasion, de nombreux Juifs venaient de tout le pays et de l’étranger à Jérusalem pour participer à la cérémonie qui était pour la circonstance grandiose et solennelle.
C’était, en effet, lors de cette fête que les péchés du peuple étaient pardonnés par le Seigneur grâce au rituel des sacrifices qui se déroulait au Temple de Jérusalem Ce chapitre nous présente une typologie et une terminologie pour le moins intrigantes. Les versets 7 et 8 ordonnent au Grand Prêtre de prendre 2 boucs puis de les tirer au sort afin de déterminer lequel serait offert en sacrifice à l’Éternel et lequel était pour Azazel. L’un des boucs était « pour Yahweh » et devait lui être offert en sacrifice pour le péché du peuple. Son sang devait être aspergé sur le propitiatoire.
L’autre bouc était « pour Azazel ». Après que le premier bouc soit sacrifié, le Grand Prêtre avait l’instruction de poser ses deux mains sur ce bouc émissaire, vivant, et de confesser le péché des Israélites et ainsi le « mettre sur la tête du bouc ». Il était ensuite conduit dans le désert sous la responsabilité d’un homme qui était désigné pour accomplir cette tâche. C’est ainsi que les Écritures décrivent ce rituel.
Les deux premiers signes concernent ce passage sur les deux boucs.
1er signe – Le tirage au sort
On apportait au Grand Prêtre deux boucs identiques qu’il devait tirer au sort pour désigner lequel était « pour le Seigneur » et lequel était « pour Azazel ».
Le Grand prêtre plongeait alors ses deux mains dans une boîte pour en retirer les deux lots représentant les deux boucs. Soit le lot « pour le Seigneur » et celui « pour Azazel ». Quand le lot « pour le Seigneur » (représenté à un certain moment par une pierre blanche) venait dans la main droite, c’était un bon présage, mais si ce lot arrivait dans la main gauche, c’était un mauvais signe.
Avant cette année 30, cette loterie était aléatoire (la pierre blanche tombait aussi bien dans la main droite que dans la gauche). Mais durant les quarante années qui précédèrent la destruction du Temple, la cérémonie ne s’est plus passée comme auparavant. Chaque fois que le Grand prêtre effectuait le tirage au sort pour départager les boucs, il sortait la pierre noire hors de la boîte dans la main droite. C’est arrivé chaque année lors de la fête, depuis l’an 30 jusqu’à la disparition du Temple en 70 !
Les Juifs ont remarqué ce phénomène qu’ils ont interprété comme étant de mauvais augure. En effet, c’était le fait de voir arriver la pierre blanche dans la main droite du Grand prêtre qui était considéré comme un bon signe et non l’inverse.
2ème signe – Le ruban de couleur rouge ne devenait pas blanc
La littérature rabbinique, la Mishnah en particulier (Yoma 39a) – ajoute certains détails. Le Grand Prêtre attachait ensuite un fil de laine écarlate à la tête du bouc « pour Azazel » et un ruban autour du cou du bouc « pour l’éternel ». il posait ensuite ses deux mains dessus, confessait ses péchés, ceux de sa famille et ceux d’Israël, puis demandait à ce qu’ils soient pardonnés. Un homme devait conduire le bouc jusqu’à une falaise dans le désert et l’y précipiter (Yoma vi. 1-8). Il existe encore aujourd’hui, dans le désert de Judée, un lieu que l’on appelle le « Mont Azazel » où ce terrible rituel est supposé s’être produit.
Mais comment se fait-il que Lévitique 16 ordonne seulement de laisser le bouc émissaire dans le désert et ne mentionne rien au sujet de cette pratique barbare consistant à pousser le bouc du haut d’une falaise? Un jour, le bouc émissaire est revenu du désert – où il avait été laissé – et il est entré à Jérusalem, ce qui a été considéré comme un signe terrible de malédiction. C’est à partir de ce moment-là qu’ils adoptèrent cette méthode consistant à jeter le bouc du haut de la falaise, qui respectait tout de même l’instruction biblique de Lévitique 16 de le « laisser au désert », sauf qu’il ne pourrait plus jamais en revenir.
On attachait aussi un ruban rouge sur la porte du Temple. Quand le bouc pour azazel avait été précipité, Au bout d’un certain temps ce morceau de tissu devenait blanc, ou il restait parfois rouge, ce qui n’était pas un bon présage. Ésaïe 1 : 18 faisait symboliquement référence à ce fil de laine écarlate. Un signe surnaturel attestant que le péché du peuple avait été ôté.
3ème signe – La lumière occidentale n’a plus brillé
La lampe à sept branches (Ménorah) se trouvait dans le lieu saint sur le côté sud (Ex. 25 : 31-40 et 26 : 35). On appelait la lampe du milieu La lumière occidentale, le « ner ma’aravi », elle avait une particularité. Alors qu’on mettait dans les sept lampes la même quantité d’huile, les six qui se trouvaient de part et d’autre de la lumière centrale ne brûlaient que du soir au matin. La septième, celle du milieu, continuait de brûler jusqu’au soir. (C’est en souvenir de cette lumière constamment allumée que, dans toutes les synagogues, brûle, un « ner tamid », une lumière éternelle, qui ne s’éteint jamais).
Le « ner ma’aravi » du Temple était donc, avec les six autres, allumé et entretenu par les cohanim (les prêtres).
Au cours du service quotidien dans le Sanctuaire, toutes les mèches de la lampe étaient rallumées le soir avec la flamme de la branche centrale. Cette mèche centrale appelée « la flamme occidentale » était la plus importante des sept, puisque c’est avec cette mèche qu’on rallumait les autres flammes éteintes (Ex. 27 : 21). Elle devait donc rester toujours allumée, même si parfois il arrivait qu’elle s’éteigne par accident.
Mais de nouveau, au cours des quarante années qui précédèrent la disparition du Temple, la « flamme occidentale » s’éteignit d’elle-même durant la nuit, malgré le soin particulier apporté par les lévites pour que cette flamme reste constamment allumée (on y mettait plus d’huile et elle était mieux surveillée).
Si on ne connaît pas la cause de ce phénomène mystérieux, on peut néanmoins en deviner la raison : il était manifeste que la présence de Dieu avait quitté le lieu saint et que ce signe, comme tous les autres d’ailleurs, aurait dû alerter le Grand prêtre et lui indiquer que quelque chose avait changé depuis l’apparition de ces phénomènes dès l’an 30.
Ces signes étaient d’autant plus funestes que des phénomènes inverses (et donc de bon présage) se sont passés lors de la prêtrise d’un certain Simon le Juste qui fut Grand prêtre au 3e siècle avant notre ère :
Nos rabbins enseignaient : Pendant les quarante ans du ministère de Simon le Juste, le lot ['Pour le Seigneur'] est toujours venu dans la main droite. Puis après son ministère, il est venu tantôt dans la main droite, tantôt dans la main gauche. Et [pendant ce même temps] le tissu de couleur pourpre devenait blanc. Mais après, il est devenu parfois blanc ou pas. Pendant ces quarante ans également, la flamme occidentale restait allumée, puis après, elle restait allumée ou s’éteignait. » (Talmud, version Soncino, extrait de Yoma 39a).
Autre fait rapporté par le Talmud
Le Sanhédrin a changé de place
Un autre événement rapporté par le Talmud s’est aussi déroulé à partir de l’an 30. Il concernait le lieu où siégeait le Sanhédrin (6).
Avant cette année 30, le Sanhédrin tenait habituellement ses audiences et ses délibérations dans un local attenant au Temple qu’on appelait « la Chambre des Pierres Taillées ». Or, dès cette année-là (en 30), le Sanhédrin a décidé de quitter ce lieu superbe pour siéger dans un local moins prestigieux situé en dehors du Temple :
« Quarante ans avant la destruction du Temple, le Sanhédrin quitta (le local de la « Chambre des Pierres Taillées ») pour siéger dans la salle du commerce (le « Hanuth »). (Talmud de Babylone, version Soncino, extrait de Shabbat 15a).
« Quarante ans avant que le Temple ne soit détruit, le Sanhédrin l’avait abandonné [le Temple] pour tenir ses séances dans le « Hanuth » (Talmud de Babylone, version Soncino, extrait de Abodah Zara 8b).
Pourquoi un tel changement de lieu de réunion et quelle en était la raison ?
Cette fois, c’est dans la Bible que nous allons découvrir un indice inattendu, pour expliquer ce changement de lieu, ainsi que pour l’explication du rideau du Temple qui se déchira.
«A ce moment, le rideau suspendu dans le Temple se déchira depuis le haut jusqu’en bas. La terre trembla, les rochers se fendirent,» (Matt. 27 : 51).
Matthieu affirme qu’il y eut un tremblement de terre au moment de la mort de Jésus. Il est donc tout à fait possible que le Temple ait subi quelques dommages suite à ce séisme et que le local où se réunissait le Sanhédrin soit devenu de ce fait hors d’usage.
L’épisode du voile déchiré qui fut également un signe significatif, n’a pas été repris dans le Talmud en raison, probablement, du lien de proximité trop évident avec la mort du Messie, car certains chefs religieux avaient voulu «étouffer l’affaire » à tout prix (Matt. 28 : 11-15).
Une foule d’autres signes surnaturels
Flavius Joseph – guerre des juifs Livre 6, Chapitre 5, paragraphe 3
Ces trompeurs, ces gens qui se prétendaient envoyés de Dieu abusaient ainsi le misérable peuple, qui n’accordait ni attention ni créance aux clairs présages annonçant la désolation déjà menaçante : comme si la foudre fût tombée sur eux, comme s’ils n’avaient ni des yeux ni une âme, ces gens ne surent pas entendre les avertissements de Dieu. Ce fut d’abord quand apparut au-dessus de la ville un astre semblable à une épée, une comète qui persista pendant une année. Avant la révolte et la prise d’armes, le peuple s’était rassemblé pour la fête des azymes, le 8e jour du mois de Xanthicos, Quand, à la neuvième heure de la nuit, une lumière éclaira l’autel et le Temple, assez brillante pour faire croire que c’était le jour, et ce phénomène dura une demi-heure. Les ignorants y virent un bon signe, mais les interprètes des choses saintes jugèrent qu’il annonçait les événements survenus bientôt après.
Dans la même fête, une vache amenée par quelqu’un pour le sacrifice mit bas un agneau dans la cour du Temple, et l’on vit la porte du Temple intérieur, tournée vers l’Orient, – bien qu’elle fût en airain et si massive que vingt hommes ne la fermaient pas sans effort au crépuscule, qu’elle fût fixée par des verrous munis de chaînes de fer et par des barres qui s’enfonçaient très profondément dans le seuil formé d’une seule pierre, s’ouvrir d’elle-même à la sixième heure de la nuit. Les gardiens du Temple coururent annoncer cette nouvelle au capitaine, qui monta au Temple et fit fermer la porte à grand peine. Ce présage aussi parut encore très favorable aux ignorants : ils disaient que Dieu leur avait ouvert la porte du bonheur mais les gens instruits pensaient que la sécurité du Temple s’abolissait d’elle-même, que la porte s’ouvrait et s’offrait aux ennemis. Ils estimaient entre eux que c’était le signe visible de la ruine.
Peu de jours après la fête, le vingt-et-un du mois d’Artemisios, on vit une apparition surhumaine, dépassant toute créance.
Ce que je vais raconter paraîtrait même une fable, si des témoins ne m’en avaient informé : du reste, les malheurs qui survinrent ensuite n’ont que trop répondu à ces présages. On vit donc dans tout le pays, avant le coucher du soleil, des chars et des bataillons armés répandus dans les airs, s’élançant à travers les nuages et entourant les villes. En outre, à la fête dite de la Pentecôte, les prêtres qui, suivant leur coutume, étaient entrés la nuit dans le Temple intérieur pour le service du culte, dirent qu’ils avaient perçu une secousse et du bruit, et entendu ensuite ces mots comme proférés par plusieurs voix : « Nous partons d’ici. »
Mais voici de tous ces présages le plus terrible : un certain Jésus, fils d’Ananias, de condition humble et habitant la campagne, se rendit, quatre ans avant la guerre, quand la ville jouissait d’une paix et d’une prospérité très grandes, à la fête où il est d’usage que tous dressent des tentes en l’honneur de Dieu, et se mit soudain à crier dans le Temple: «Voix de l’Orient, voix de l’Occident, voix des quatre vents, voix contre Jérusalem et contre le Temple, voix contre les nouveaux époux et les nouvelles épouses, voix contre tout le peuple!» Et il marchait, criant jour et nuit ces paroles, dans toutes les rues. Quelques citoyens notables, irrités de ces dires de mauvais augure, saisirent l’homme, le maltraitèrent et le rouèrent de coups. Mais lui, sans un mot de défense, sans une prière adressée à ceux qui le frappaient, continuait à jeter les mêmes cris qu’auparavant. Les magistrats, croyant avec raison, que l’agitation de cet homme avait quelque chose de surnaturel, le menèrent devant le gouverneur romain. Là, déchiré à coups de fouet jusqu’aux os, il ne supplia pas, il ne pleura pas mais il répondait à chaque coup, en donnant à sa voix l’inflexion la plus lamentable qu’il pouvait : « Malheur à Jérusalem ! » Le gouverneur Albinus lui demanda qui il était, d’où il venait, pourquoi il prononçait ces paroles ; l’homme ne fit absolument aucune réponse, mais il ne cessa pas de réitérer cette lamentation sur la ville, tant qu’enfin Albinus, le jugeant fou, le mit en liberté. Jusqu’au début de la guerre, il n’entretint de rapport avec aucun de ses concitoyens ; on ne le vit jamais parler à aucun d’eux, mais tous les jours, comme une prière apprise, il répétait sa plainte : « Malheur à Jérusalem ! » Il ne maudissait pas ceux qui le frappaient quotidiennement, il ne remerciait pas ceux qui lui donnaient quelque nourriture. Sa seule réponse à tous était ce présage funeste. C’était surtout lors des fêtes qu’il criait ainsi. Durant sept ans et cinq mois, il persévéra dans son dire, et sa voix n’éprouvait ni faiblesse ni fatigue ; enfin, pendant le siège, voyant se vérifier son présage, il se tut. Car tandis que, faisant le tour du rempart, il criait d’une voix aiguë : « Malheur encore à la ville, au peuple et au Temple », il ajouta à la fin : « Malheur à moi-même », et aussitôt une pierre lancée par un onagre le frappa à mort. Il rendit l’âme en répétant les mêmes mots.
Tacite
Histoires livre 5 chapitre XIII
Il était survenu des prodiges dont cette nation, aussi ennemie de tout culte religieux qu’adonnée aux superstitions, aurait craint de conjurer la menace par des vœux ou des victimes expiatoires. On vit des bataillons s’entrechoquer dans les airs, des armes étinceler, et des feux, s’échappant des nues, éclairer soudainement le temple. Les portes du sanctuaire s’ouvrirent d’elles-mêmes, et une voix plus forte que la voix humaine annonça que les dieux en sortaient ; en même temps fut entendu un grand mouvement de départ.
Eusèbe
Histoire Ecclésiaistique Livre 3, Chap.8, Sections 1-6
« Les séducteurs égaraient alors ce malheureux peuple et le trompaient au sujet de Dieu, en sorte qu’il ne donnait point d’attention, et ne croyait pas aux présages qui annonçaient si clairement la dévastation future. Ainsi que des gens étourdis par la foudre qui n’ont plus l’usage de leurs yeux ni de leur esprit, les Juifs n’attachaient aucune importance aux avertissements de Dieu.
Ce fut d’abord un astre qui parut sur la ville sous la forme d’un glaive et une comète qui resta suspendue pendant une année.
Ensuite, avant la défection et le soulèvement pour la guerre, au moment où le peuple était réuni pour la fête des azymes, le huit du mois Xantique, à la neuvième heure de la nuit, une telle lumière environna l’autel et le temple qu’on crut être en plein jour, et cela dura une demi-heure : les ignorants y virent un bon présage, mais les scribes comprirent tout de suite avant que les choses ne fussent arrivées.
Au temps de la même fête, une vache, amenée par le grand prêtre pour le sacrifice, mit bas un agneau au milieu du temple.
La porte orientale de l’intérieur du temple était d’airain et si lourde que vingt hommes avaient grand’ peine à la fermer le soir ; elle était close par des verrous en fer et munie de targettes très profondes : à la sixième heure de la nuit, on la-vit s’ouvrir d’elle- même.
Peu de jours après la fête, le vingt et unième du mois Artémisios, on vit le spectre d’un démon plus grand qu’on ne peut croire.
Ce que je dois raconter semblerait fabuleux, si le récit n’en était pris de témoins oculaires et si les maux qui suivirent n’avaient été dignes des présages eux-mêmes. Avant le coucher du soleil, on aperçut sur tout le pays des chars aériens et des phalanges armées qui s’élançaient des nuages et entouraient les villes.
Lors de la fête appelée Pentecôte, pendant la nuit, les prêtres venus au temple selon leur coutume, pour leur office, déclarèrent avoir entendu d’abord des bruits de pas, un tumulte, puis des voix nombreuses qui disaient : « Sortons d’ici. »
le Sepher Yosippon (histoire du peuple juif pendant la période du Second Temple (vie siècle av.JC- 70 apr.JC), composée en hébreu par un Juif d’Italie du sud vers le milieu du xe siècle.)
(A Medieval History of Ancient Israel) translated from the Hebrew by Steven B. Bowman. Excerpts from Chapter 87 « Burning of the Temple »
Durant une année, avant que Vespasien vienne, on a vu une grande étoile brillant comme des épées non dégainées sur le Temple.
Et à cette époque quand on a vu le signe c’était la fête de Paque et pendant cette nuit entière le Temple a été éclairé et illuminé durant toute la nuit comme la lumière du jour et ça été ainsi tous les sept jours de la Pâque juive. Tous les sages de Jérusalem savaient que c’était un signe malveillant, mais le reste du peuple ignorant a dit que c’était un signe bienveillant.
…Après qu’on est vu ceci on a vu haut au-dessus du Saint des Saints durant la nuit entière le contour du VISAGE D’UN HOMME, tel que sa beauté n’avait jamais été vu dans tout le pays et son apparence était TOUT À FAIT STUPÉFIANTE.
De plus, des chars de feu et des cavaliers ont été vu à cette époque, une grande force volant à travers le ciel près de la terre venant contre Jérusalem et tout la terre de Judas, tous des chevaux de feu et des cavaliers de feu.
Quand la fête de Shavu’oth est venu à cette époque, pendant la nuit les prêtres ont entendus dans le Temple quelque chose comme le son d’hommes allant et le son d’hommes marchant sans le temple puis une puissante et terrible voix a été entendue disant: « allons et quittons cette Maison ».
A noter, pour ce qui concerne les armées célestes vues de la ville, nous avons un précédent :
2 Maccabées 5 :1-4 Vers ce temps-là Antiochus préparait sa seconde attaque contre l’Egypte. Il arriva que dans toute la ville, pendant près de 40 jours, apparurent, courant dans les airs, des cavaliers, vêtus de robes brodées d’or, des troupes armées disposées en cohortes, des escadrons de cavalerie rangés en ordre de bataille, des attaques et des charges conduites de part et d’autre, des boucliers agités, des forêts de piques, des épées tirées hors du fourreau, des traits volants, un éclat fulgurant d’armures d’or et des cuirasses de tout modèle. Aussi tous priaient pour que cette apparition fût de bon augure.
Historiquement, ce ne fut pas d’un bon augure, cette apparition présageait un massacre à Jérusalem et un pillage du temple par Antiochus IV Epiphane.
Des faits étranges survenus à Jérusalem entre 30 et 40 apr.JC
- Pendant 40 ans, durant Yom Kippour, le sort pour L’éternel n’est plus monté.
- Pendant 40 ans, durant Yom Kippour, le ruban rouge n’est plus devenu blanc.
- Pendant 40 ans durant le service quotidien, la lumière principale de la ménorah s’éteignait
- Pendant 40 ans le sanhédrin n’a plus siégé dans le temple
- Des faux prophètes et un peuple insensible et endurcit
- Un astre brillant semblable à une épée au-dessus de Jérusalem durant une année
- Une lumière en pleine nuit qui éclaire l’autel et le temple comme en plein jour durant ½ heure.
- Une vache qui met bas un agneau dans la cour du temple.
- La porte du temple intérieur qui s’ouvre d’elle-même.
- Une apparition surhumaine, le spectre d’un démon plus grand qu’on ne puit croire.
- Apparition haut au-dessus du Saint des Saints durant toute la nuit le contour du visage d’un homme, d’une beauté jamais été vu dans tout le pays et d’une apparence stupéfiante.
- Des armées célestes dans les airs, avec des chevaux de feu, des cavaliers de feu, des chars de feu…
- Voix audible dans le temple disant « nous partons d’ici ».
- Jésus fils d’Anania qui crie pendant 7 ans et 5 mois la même prophétie de malheur sur Jérusalem, le temple et les habitants de la ville.
- Pendant 40 ans, durant Yom Kippour, le sort pour L’éternel n’est plus monté.
- Pendant 40 ans, durant Yom Kippour, le ruban rouge n’est plus devenu blanc.
- Pendant 40 ans durant le service quotidien, la lumière principale de la ménorah s’éteignait
- Pendant 40 ans le sanhédrin n’a plus siégé dans le temple
- Des faux prophètes et un peuple insensible et endurcit
- Un astre brillant semblable à une épée au-dessus de Jérusalem durant une année
- Une lumière en pleine nuit qui éclaire l’autel et le temple comme en plein jour durant ½ heure.
- Une vache qui met bas un agneau dans la cour du temple.
- La porte du temple intérieur qui s’ouvre d’elle-même.
- Une apparition surhumaine, le spectre d’un démon plus grand qu’on ne puit croire.
- Apparition haut au-dessus du Saint des Saints durant toute la nuit le contour du visage d’un homme, d’une beauté jamais été vu dans tout le pays et d’une apparence stupéfiante.
- Des armées célestes dans les airs, avec des chevaux de feu, des cavaliers de feu, des chars de feu…
- Voix audible dans le temple disant « nous partons d’ici ».
- Jésus fils d’Anania qui crie pendant 7 ans et 5 mois la même prophétie de malheur sur Jérusalem, le temple et les habitants de la ville.
Vous aurez certainement compris que le fait que ces phénomènes hors
du commun aient été consignés par écrit par les autorités religieuses
juives constitue une preuve évidente de l’authenticité des faits
rapportés. En effet, qu’elle aurait été l’intérêt pour le Judaïsme
rabbinique de l’époque de rapporter ces événements étranges qui auraient
pu indiquer que Jésus était bien le Messie annoncé par l’Écriture.
Tous ces signes, qui ne sont pas gratuits, signalent de manière très claire des choses spécifiques.
Stay Tuned
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