Paul écrit à la fin de sa vie : « J’ai combattu le bon combat, j’ai
gardé la foi. » Son combat était effectivement contre des influences
dans les sphères spirituelles et ses armes étaient spirituelles
(renverser hauteurs, forteresses qui s’élèvent contre la connaissance
qui nous vient de Dieu et amener toute pensée à l’obéissance de Christ),
mais l’enjeu du combat était la foi. Ces textes montrent, démontrent
que le combat est intérieur, que l’ennemi est dans la sphère spirituelle
(immatérielle) et que la cible, enjeu de ce combat, est notre foi.
Paul écrit au Romains que la foi vient de ce que l’on entend, ce que
l’on entend de la parole de Dieu » (Romains 10:17). Bibliquement, la
parole de Dieu n’est pas la Bible. La Bible n’est pas mentionnée comme
étant la parole de Dieu, mais comme les Ecritures. La parole de Dieu est
dès le commencement, elle est vivante ; Dieu a créé par elle… la parole
de Dieu est l’expression de Dieu (un billet sera dédié à ce thème). La
foi ne vient donc pas de ce qu’on lit de la Bible (Bible ou commentaire
biblique), ni de ce qu’on entend de la Bible (lecture, prédication,
enseignement) mais de ce qu’on entend de la parole de Dieu
intérieurement.
Si la foi est la cible, l’objectif privilégié sera de nous empêcher
d’entendre ; et si, cas échéant, nous avons entendu, l’objectif sera
« d’attaquer » ce que nous avons entendu. Le juste vivra par la foi,
c’est à dire par ce qu’il entendra de Dieu. Les œuvres de la foi, la
marche par la foi c’est tout simplement obéir à ce qu’on a entendu,
rendre concret ce qu’on a entendu. Garder la foi, c’est conserver,
garder ce qu’on a entendu ; c’est surmonter ce qui vient contredire ce
qu’on a entendu.
Les forteresses se construisent au fil des années ; elles peuvent
être d’incrédulité, de crainte, de fausses connaissances tirées de nos
expériences, de notre éducation, de nos mémoires, des faux enseignements
ou de fausses déductions de certains faits. La vie est faite de
circonstances qui s’enchaînent, certaines circonstances nous rendent
plus sensibles, révèlent nos fragilités, « prouvent » nos a priori et
participent à la construction de ces forteresses. Les hauteurs sont les
manifestations de notre orgueil prétendant savoir et prenant de haut
toutes nouvelles informations. Ces forteresses et ces hauteurs servent
de récepteurs à des influences spirituelles extérieures qui émettent
leurs suggestions pour qu’on s’y soumette. Si l’émission frappe à la
porte, si elle trouve un écho intérieur qui lui ouvre (un complice de la
même nature, une pensée en pleine accord), elle peut vite se
transformer en pensée contraignante. La bible dit que la tentation est
amorcée dans le cœur. C’est pour cette raison que Paul dit que tout
homme soit déclaré menteur et Dieu déclaré vrai. Le combat de la foi est
ce combat contre tout ce qui vient contredire cette information
intérieure, tant nos raisonnements que ce que les sens nous témoignent.
C’est pour cette raison que Paul oppose la marche par la foi à celle des
sens.
Le doute est une foi vacillante ; l’incrédulité, d’un point de vue
étymologique grec, est l’absence de foi. Avec le doute, la foi, telle
une flamme vacillante, peut amener à s’éteindre. Certains traitent
l’incrédulité en chassant l’esprit d’incrédulité ; c’est prendre le
combat par le mauvais côté. Deux cas se présentent, soit il n’y a jamais
eu de foi spécifique parce qu’il n’y a pas eu de parole intérieure ou
de connaissance venant de Dieu et dans ce cas il faut écouter, soit un
raisonnement, une forteresse, une hauteur, s’est élevé contre cette
parole de Dieu ou cette connaissance qui nous venait de Dieu et dans ce
cas il faut renverser ces choses par l’arme spirituelle par excellence,
qui est la repentance. Ce changement de point de vue, de mentalité, de
pensée entraîne l’abandon d’un raisonnement mensonger au profit de la
vérité. Connaître la vérité nous rend libres, croire des mensonges nous
privent de liberté.
Paul, parlant d’une adversité récurrente, la nomme « un messager de
satan », un messager de l’adversité qui délivre des messages. Ce n’est
pas tant les circonstances ou les épreuves qui jouent les premiers
rôles, mais le message qu’elles véhiculent. Si ce message est « amorcé »
dans notre cœur, il y trouvera une écoute intérieure, il pourra «
prophétiser »… Quels messages reçois-tu dans tes adversités ? messages
d’abandon, d’indignité, d’accusation, de culpabilité, de mensonges sur
Dieu…?
Amos 3:3 « Comment deux hommes peuvent-ils marcher ensemble s’il ne se sont pas mis d’accord ? » Quand tu es d’accord avec son message, tu fais un bout de route avec l’adversaire!
L’adversité peut nous faire manquer le but (vraie étymologie du verbe
pécher). Pour ce faire trois éléments doivent s’aligner. Je vais
l’écrire sous forme d’équation :
Manquer le but = Raisonnements x Circonstances x Sollicitations
Tu ne peux pas combattre, contrôler indéfiniment les circonstances,
il y en aura toujours. Tu ne peux pas combattre les sollicitations, ça
serait croire qu’un jour tu auras chassé toutes les tentations et réduit
à néant le tentateur. Par contre tu peux changer tes raisonnements et
être étanche.
Plutôt que de vouloir manipuler l’extérieur, alignons-nous de l’intérieur !
Le combat spirituel n’est pas fondamentalement réagir à ce que
« l’ennemi » fait mais agir par rapport à ce que Dieu dit. Question de
regard!
Le sujet est loin d’être épuisé, à bientôt.
Stay tuned…
Je dis amen, c'est vraiment réfléchi.
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